Adopter des procédures d’inscription efficaces et transparentes
Le dispositif téléphonique d'inscription dans les conservatoires actuel, outre son côté stressant insupportable, ne garantit pas un accès équitable. Il interdit toute prise en compte de la motivation ou de l’antériorité de la démarche des parents.
Nous demandons des procédures permettant d’attribuer les places dans les conservatoires tenant compte de l'ordre chronologique de manifestation d’intérêt. Les personnes en liste d’attente une année devraient avoir le droit de solliciter le report de leur candidature à l’année suivante.
En outre, nous demandons la transparence sur les listes d’attente et le respect de l’ordre d’inscription en cas de place qui se libère. Nous demandons le contrôle par une autorité indépendante de la gestion des inscriptions et des listes d’attente.
Coupler cours de solfège et pratique instrumentale
Il n’y a qu’en France que l’on oblige les enfants à un austère apprentissage du solfège avant d’avoir le droit de toucher à un instrument. Cette pratique masque l’incapacité des conservatoires à offrir un accès ouvert à la pratique instrumentale.
Nous demandons que l’apprentissage du solfège soit commun à la pratique musicale. Son enseignement spécifique peut être proposé plus tard aux élèves en perfectionnement et à ceux qui se destinent à la composition ou à la direction d’orchestre.
En outre, nous demandons de supprimer les limites supérieures d’âge qui sont imposées aux enfants pour entrer au conservatoire et débuter l'apprentissage de certains instruments.
Rendre les examens facultatifs pour les amateurs
Lorsqu’on aime la musique, le plaisir qu’on a à en jouer suffit seul à se motiver. Ce plaisir vient avec la facilité à jouer, il n’est nul besoin, en phase d’apprentissage, du jugement des professeurs pour en estimer la valeur. Les examens dans les conservatoires sont là pour décourager et sélectionner les élèves à même de résister aux affres de l’enseignement professionnel.
Nous
demandons que les enfants puissent pratiquer la musique sans se voir
infliger l’obligation décourageante d’être notés et de passer des
examens, dès lors qu’ils ne visent qu’à une pratique amateur. Notation,
examens et sélection devraient être réservés aux élèves qui s’orientent
dans la voie professionnelle.
A défaut d’ouvrir l’accès à l’apprentissage de la musique dans les conservatoires municipaux, l’hypothèse de transférer cette mission à l’école primaire doit être étudiée. L'âge de l'entrée au conservatoire pourrait être repoussé d'autant, l'enseignement initial étant désormais dispensé dans le cadre de l’École.
Nous souhaitons que tout enfant scolarisé qui le désire puisse s’impliquer dans une pratique musicale de son choix, avec le soutien de pédagogues et musiciens professionnels, et que les élèves les plus motivés soient accompagnés vers le niveau de qualité qui leur ouvre la porte aux cycles de perfectionnement.
Pour les parents et les enfants, cette ambition aurait le mérite de donner un vrai sens à la réforme des rythmes scolaires. Elle pourrait s’appuyer sur la réorientation vers l’école d’une partie des moyens alloués aux conservatoires, correspondant aux années d’initiation et au premier cycle d’enseignement (1C1 à 1C3). La mission des conservatoires serait alors recentrée sur les cycles de perfectionnement et de professionnalisation, dispensant la formation d’excellence qu’ils revendiquent.
Confier la mission de l’apprentissage de la musique à l’école, ou à toute autre structure ouverte, n’est pas irréaliste. C’est d’ailleurs ce qui se pratique ailleurs en Europe.
A Paris, elle pourrait se concrétiser en articulant les différents moments de l’école : par exemple, cours collectifs d’éveil dans le temps scolaire, pratique collective facultative dans les temps périscolaires issus de la réforme des rythmes scolaires, cours individuels pour les enfants qui le désirent proposés dans le temps extra-scolaire.
Bien sûr, cela nécessite d’y attribuer les moyens suffisants, qui pourraient être obtenus par transferts de ceux alloués aux structures actuelles défaillantes. Il s’agit aussi d’articuler les différentes institutions responsables : Ministère de l’enseignement, ministère de la culture, Mairie de Paris… On connait la difficulté et les blocages auxquels se heurtent ce type de réforme en France - mais les temps changent : il faudra bien sortir de l’ornière…
Reconnaître et valoriser le rôle des associations
musicales
Les portes des conservatoires publics étant trop souvent fermées à nos enfants, la plupart des parents se replient vers les associations musicales pour leur faire découvrir la musique. Malheureusement, celles-ci ne sont pas suffisamment soutenues financièrement, la formation dispensée est trop rarement reconnue et l’intégration ultérieure des cycles de perfectionnement dans les conservatoires excessivement sélective, les places étant déjà prises.
La réorientation des moyens du premier cycle d’enseignement musical pourrait bénéficier à ces associations afin d’accroître leurs ressources. Les formations dispensées, pour celles d’entre elles qui répondent aux critères fixés par les administrations concernées, pourrait être labellisées et diplômantes. La mobilitié des élèves entre les conservatoires et ces associations pourrait être encouragée. La suppression du premier cycle en conservatoire aurait pour effet mécanique d’ouvrir l’accès au deuxième cycle à tous les enfants ayant manifesté leur motivation lors de l’apprentissage à l'école et dans les associations.
Les parisiens ont leur mot à dire : exigeons un débat public pour faire entendre notre voix ! Il faut ouvrir la concertation sur l'apprentissage de la musique au-delà des seuls acteurs de l'institution musicale.
Dispenser l'enseignement initial dans les écoles
A défaut d’ouvrir l’accès à l’apprentissage de la musique dans les conservatoires municipaux, l’hypothèse de transférer cette mission à l’école primaire doit être étudiée. L'âge de l'entrée au conservatoire pourrait être repoussé d'autant, l'enseignement initial étant désormais dispensé dans le cadre de l’École.
Nous souhaitons que tout enfant scolarisé qui le désire puisse s’impliquer dans une pratique musicale de son choix, avec le soutien de pédagogues et musiciens professionnels, et que les élèves les plus motivés soient accompagnés vers le niveau de qualité qui leur ouvre la porte aux cycles de perfectionnement.
Pour les parents et les enfants, cette ambition aurait le mérite de donner un vrai sens à la réforme des rythmes scolaires. Elle pourrait s’appuyer sur la réorientation vers l’école d’une partie des moyens alloués aux conservatoires, correspondant aux années d’initiation et au premier cycle d’enseignement (1C1 à 1C3). La mission des conservatoires serait alors recentrée sur les cycles de perfectionnement et de professionnalisation, dispensant la formation d’excellence qu’ils revendiquent.
Saisir l'opportunité de l'aménagement des rythmes éducatifs
Confier la mission de l’apprentissage de la musique à l’école, ou à toute autre structure ouverte, n’est pas irréaliste. C’est d’ailleurs ce qui se pratique ailleurs en Europe.
A Paris, elle pourrait se concrétiser en articulant les différents moments de l’école : par exemple, cours collectifs d’éveil dans le temps scolaire, pratique collective facultative dans les temps périscolaires issus de la réforme des rythmes scolaires, cours individuels pour les enfants qui le désirent proposés dans le temps extra-scolaire.
Bien sûr, cela nécessite d’y attribuer les moyens suffisants, qui pourraient être obtenus par transferts de ceux alloués aux structures actuelles défaillantes. Il s’agit aussi d’articuler les différentes institutions responsables : Ministère de l’enseignement, ministère de la culture, Mairie de Paris… On connait la difficulté et les blocages auxquels se heurtent ce type de réforme en France - mais les temps changent : il faudra bien sortir de l’ornière…
Reconnaître et valoriser le rôle des associations
musicales
Les portes des conservatoires publics étant trop souvent fermées à nos enfants, la plupart des parents se replient vers les associations musicales pour leur faire découvrir la musique. Malheureusement, celles-ci ne sont pas suffisamment soutenues financièrement, la formation dispensée est trop rarement reconnue et l’intégration ultérieure des cycles de perfectionnement dans les conservatoires excessivement sélective, les places étant déjà prises.
La réorientation des moyens du premier cycle d’enseignement musical pourrait bénéficier à ces associations afin d’accroître leurs ressources. Les formations dispensées, pour celles d’entre elles qui répondent aux critères fixés par les administrations concernées, pourrait être labellisées et diplômantes. La mobilitié des élèves entre les conservatoires et ces associations pourrait être encouragée. La suppression du premier cycle en conservatoire aurait pour effet mécanique d’ouvrir l’accès au deuxième cycle à tous les enfants ayant manifesté leur motivation lors de l’apprentissage à l'école et dans les associations.
Organiser une concertation sur la réforme de l'apprentissage de la musique qui soit ouverte aux parisiens
Les parisiens ont leur mot à dire : exigeons un débat public pour faire entendre notre voix ! Il faut ouvrir la concertation sur l'apprentissage de la musique au-delà des seuls acteurs de l'institution musicale.
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